Catégorie : Actu
« La supplique »
C’est Georges qui la chantait. C’est Michka qui l’illustre. Et c’est Pierre qui la lira…
Adeline Guilhen
« Le coquillage au bord de la Mer »
Mon ami Francis Dannemark est parti le 30 septembre 2021 .
Même pas un an. Et ce ne sont pas les astres qui décident quand il faut penser aux gens qu’on aime. Mais le manque est cruel tous les jours. Nous parlions des heures durant, de tout. Même en colloque singulier il y mettait toute sa poésie, sa sagesse, son optimisme. Nous étions complémentaires dans notre approche, et nous partagions la même vision des choses du monde.
Et puis, c’était un grand écrivain. Il a écrit tant de choses, de belles choses, de choses vraies.
Je ne le citerai cependant pas ici. Il serait impensable que le lecteur de ces quelques mots n’aille pas, s’il le souhaite, le rechercher, rencontrer ses phrases, ses mots, ses pensées et ses citations sur la même machine qui nous abreuve aussi de toute la vanité du monde.
Quand je lui avais proposé, au printemps de l’année passée, de nous rejoindre pour une « Lecture en Cotentin » , pour lire sa prose ou sa poésie, il avait accepté sans hésiter. Il s’était réjoui de partager avec d’autres, de s’évader dans notre belle région normande. Il quittait rarement son petit logement, sa vie n’était pas facile. Ecrire, même avec un immense talent, ne nourrit pas son homme, ou par chance, parfois.
Mais le mal était déjà en lui et dès la fin du printemps, ses forces ont commencé à décliner.
Je caresse l’idée d’être un jour à même de lire quelques-unes de ses plus belles pages lors d’une activité de « Lectures en Cotentin », non pas pour le remplacer mais pour le représenter un peu, rendre hommage à l’artiste, au penseur, au philosophe qu’il était.
Michel Castermans
Verhaeren !
J-11
Pierre Aussedat et Michka , au Chateau du Rozel :
La mer est belle et claire et pleine de voyages …
Emile Verhaeren , Le Voyage
« L’homme et la mer »
Travaux élaborés par Pierre Aussedat , Marie Célante et Adeline Guilhen.
Emilie et Jean -Blaise
« Un album audacieux qui vole dans les plumes des gens qui ronronnent »
(24heures, 18.04.22)
À première vue, Jean-Blaise a tout l’air d’un chat ordinaire : grands yeux verts, longues moustaches et petit nez rose. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Jean-Blaise dort assis, la tête penchée et dissimulée sous sa patte gauche, comme un héron. Quand il marche dans une mare, il secoue ses pattes l’une après l’autre pour les égoutter comme le font les petits canards. Ces habitudes lui font croire qu’il est un oiseau. Mais difficile de se faire accepter quand on est un chat qui se sent plus volatile que félin. Débute une quête identitaire singulière. Jean-Blaise sera-t-il enfin reconnu pour l’oiseau qu’il est ?
Jean-Blaise aborde avec humour une thématique sérieuse : l’acceptation de soi.
Suivez notre actualités pour rencontrer ce drôle et affectueux chat …
Photographie : Coralie Renouf.
C’est parti !
A Saint-Sauveur-le-Vicomte , Lectures en Cotentin et la Galerie De-ci-De-là Together ont l’honneur de présenter l’affiche de « La Mer » avec l’acteur Pierre Aussedat et la photographe Michka .
Un grand merci à l’équipe de la Médiathèque Louise Read pour son accueil.
Michka propose ses photographies de coques de bateaux en plan serré.
Cet effet de rapprochement configure à son image un aspect similaire à ce qu’en peinture on peut traduire par de l’abstraction. Comme elle le dit elle-même « c’est passer de la coque d’un bateau à un tableau ».
A regarder l’image, rien en effet ne prédispose à indiquer le point de départ de son travail, à savoir un objet du quotidien marin.
Autodidacte, travaillant la photographie depuis 2015, Michka aime voyager, photographier, découvrir. Elle regarde, choisit, sélectionne des bateaux, puis, au final, attirée par une coque plus que par une autre elle prend le temps de créer son image, car elle ne retouche pas ses photos.
Native de la région, elle est une jeune femme de bord de mer, habituée à ces bateaux dont la coque raconte l’histoire. Michka immortalise un moment fugace et nous fait découvrir à travers son regard un instantané de paysages sculptés par la rouille, le lichen, les coquillages, avant que l’homme ne les corrige.
Ce sont les couleurs qui dominent, si différentes d’un bateau à l’autre, et la lumière particulière de chaque port, de Cherbourg, Port-Bail, Dielette, Régneville… à La Réunion et Bangkok… en passant par Marseille.
Instagram: @michka_intheflow
Instagram: @decidelatogethergalerie
Site internet : https://decidelatogether.com
Priscilla Mignard
Je suis native de Senlis dans l’Oise. J’ai grandi à Creil, au Sud du département où j’ai la chance d’avoir encore des attaches. La proximité avec la capitale fut une de mes premières interactions avec Paris, véritable source d’inspiration pour décrire les séjours de mon héroïne
Jenny Valerens. J’ai eu la chance de savoir lire rapidement, comme le personnage d’Iris, fille de Jenny. Mes premières lectures furent marquées par les grands classiques de l’enfance : Les petites filles modèles de la Comtesse de Ségur, La toile de Charlotte de E. B. White, les Quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott, les œuvres de Dickens…
J’ai grandi en cité. Ça ne m’a jamais gênée et j’ai toujours été fière de mon quartier, le Plateau à Creil. Les gens s’y serraient les coudes et c’est ce que j’ai retrouvé à mon arrivée dans le département de la Manche alors que j’étais adolescente. La verdure en plus !
J’ai poursuivi ma scolarité au sein du Lycée Robert de Mortain. L’une de mes planques pendant les heures de permanence était le centre de documentation où je dévorais toutes les bandes dessinées : Calvin et Hobbes, Léonard… C’est aussi à ce moment que j’ai commencé à
écrire. Ma première nouvelle parlait des aventures d’un petit garçon et de son chien baptisé Neige. J’aimerais bien retrouver ce cahier !
C’est aussi à cette époque que j’ai découvert Romain Gary et l’existentialisme d’Albert Camus. J’ai modestement voulu m’interroger moi aussi sur le sens de la vie en écrivant le livre « L’étoile tombée d’un arbre » sur le deuil.
Au fur et à mesure mon amour pour la lecture est devenu dévorant. Au point de lire partout : dans les transports en commun, entre les cours, dans les salles d’attente. J’ai eu des cernes à douze ans à cause de mes insomnies littéraires !
Je remercie aussi certains de mes professeurs qui m’ont fait découvrir la littérature étrangère comme José Mauro do Vasconcelos à qui je rends hommage dans mon roman, Ernest Hemingway ou William Golding.
En 2001, je suis ensuite partie à l’Université de droit de Caen où mes lectures étaient plutôt axées sur les codes Dalloz et Litec ou le GAJA (grands arrêts de la jurisprudence administrative) ! J’ai ensuite retrouvé la ville de Paris pour mon Master II de contentieux public à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. J’y ai puisé de nombreuses inspirations pour les scènes parisiennes de mon livre. C’est là aussi que j’ai commencé à prendre conscience de la situation des sans abris avec ce désir de leur rendre leur juste place dans une société qui ne veut pas toujours d’eux…
Après avoir obtenu le certificat d’aptitude à la profession d’avocat en 2010 et je me suis installée comme avocate libérale avec une double casquette : droit des personnes d’un côté et droit de l’environnement de l’autre. Vivre dans des départementaux principalement ruraux m’a apporté une certaine sérénité que j’attribue pour beaucoup à la proximité constante de la Nature.
Avec un grand N s’il vous plaît. C’est cette Nature que j’ai voulu mettre à l’honneur dans L’étoile tombée d’un arbre. C’est véritablement le troisième personnage principal du livre avec Jenny et Olivier. J’ai vraiment aimé décrire le passage du temps grâce à la modification des paysages et en me focalisant sur les phénomènes météorologiques.
Ecrire ce livre était une vraie nécessité : dénoncer certains désordres de ce monde et célébrer sa beauté en même temps. Vaste programme…
Priscilla Mignard