Gilles Perrault est mort ce 3 aout dernier, à Sainte-Marie-du-Mont, village du Cotentin où il avait choisi de vivre, en 1961. Homme de culture à la vision forte et singulière avec une œuvre riche, Gilles Perrault est auteur d’une cinquantaine d’ouvrage traduits dans le monde entier et portés à l’écran par Michel Deville, André Téchiné et Jacques Rouffio. En 2012, pour l’exposition Passager avec Pierre Juhel , pour un « duo pictural et littéraire » , le romancier , mémorialiste, et polémiste engagé s’associa à un projet celui de Titanic.
« Lorsqu’on me demanda de m’associer à un autre artiste, c’est l’humanité de Gilles Perrault qui me parut s’imposer avec évidence. Peu à peu, il est devenu mon écrivain. »
Pierre Juhel
Titanic c’est un texte fort et une peinture à la hauteur de ce texte. Avec l’équipe du Festival les Egaluantes et Pierre Juhel, nous proposerons un temps d’exposition pour rendre un hommage à la mémoire de l’écrivain et découvrir à nouveau cette sublime coopération. Un moment pour échanger. Lire et voir !
Titanic à partir du 23 novembre prochain au Magic Mirror, Festival les Egaluantes , Carentan-les-Marais .
Pour novembre, une création Lectures en Cotentin :
« Les Déferlantes », de Claudie Gallay. Création qui unit Hélène Dor , pour le chant , avec une sélection de chansons sur la mer et le voyage et Clémence Rochefort, pour ce texte puissant sur la Hague, dans le Nord -Cotentin. Elles seront accompagnées par Laurent Pisula, musicien.
Hélène Dor
1 er pas dans un orchestre de Normandie à 16 ans, suivis de nombreux remplacements dans différentes formations, j’intègre l’orchestre Étincelle composé de 7 musiciens pendant plus de 10 ans. Puis je rentre dans la compagnie Didier Tafflé dans laquelle je chante sur différents spectacles 60,70,80,90…Girly Swing Big Band. En parallèle je chante dans l’orchestre Live Deluxe. J’ai eu la chance de faire de très belles salles dont le Zenith de Caen et d’Orléans. Je continue 10 ans dans la compagnie Didier Tafflé qui deviendra Événement Production et cette aventure se terminera le 31 décembre dernier, Live Deluxe quelques années avant. À la fin de l’orchestre Étincelle j’ai monté le trio Scoop (guitare voix) qui fonctionne dans différents endroits : soirées privées, casinos, CE, 1eres parties …..Je chante également dans quelques spectacles cabaret de Lyv’n Ko pour mon plus grand plaisir. Pendant la période COVID j’ai eu la chance de continuer à exercer mon métier et de partager une expérience humaine incroyable qui a chamboulé ma vie grâce à Thomas Di Mambro lors de livraisons de chansons. Pendant cette période j’ai également pu faire de la radio en tant que chroniqueuse sur une radio locale. Actuellement je continue Scoop, LYV’N’KO et je chante aussi pour la production Tuxedo en orchestre et cocktail. Mon univers musical est très varié jazz,pop,soul,rock, variétés françaises, anglaises.Je suis attirée par des voix atypiques et qui racontent une histoire (Etta James, Amy Winehouse, Eva Cassidy…..J’ai hâte de partager de nouveaux projets tels que celui avec Clémence Rochefort sur « les Déferlantes ».Mon leitmotiv : »We only have one life «
Clémence Rochefort
Après une école de journalisme et trois années de cours de théâtre au studio pygmalion. J’ai participé à quelques courts métrages ainsi qu’a un long métrage. En septembre 2020 j’ai publié un récit « Papa » paru aux éditions Plon que j’ai ensuite adapté au théâtre à la Scala à Paris : « une soirée avec Jean Rochefort » de septembre 2022 à janvier 2023. En même temps, j’ai réalisé un documentaire sur les kiosques à journaux parisiens qui sera diffusé sur la plateforme de TV5 monde le 1er novembre 2023 durant deux ans. Avec le sujet des kiosques à journaux, j’ai eu l’idée de développer une série de documentaires sur les métiers menacés : coiffeurs, cordonniers, libraires etc. Nous l’avons proposé à plusieurs chaînes de télévision à suivre … Aujourd’hui, je suis en train d’écrire mon deuxième livre. Un roman.
Laurent Pisula
Nous retrouverons Hélène, Clémence et Laurent au Magic Mirror , dans le cadre du festival les Egaluantes , le 23 novembre 2023 , 20h30 , Carentan-les-Marais en première mondiale…
C’est l’histoire d’un écrivain français, mystérieux, provocateur et assez méconnu de nos jours : Jules Barbey d’Aurevilly. Ce film invite à un voyage dans le temps, au cœur du romantisme et d’une époque fascinante du point de vue littéraire, entre Paris et la Normandie. Souvent décrié et mis à l’écart du monde littéraire, Barbey d’Aurevilly était un auteur à part qui s’est heurté à son époque. Aristocrate révolté ou simple provocateur, il était mal connu autant que mal aimé. Pourtant, ses œuvres ont traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui. Qui était donc cet agitateur, cet écrivain marginal capable d’arracher du fond des marais l’histoire des hommes et des femmes qui l’entouraient ? Catherine Breillat, cinéaste, donne également son point de vue sur l’œuvre de l’écrivain et parle du choix qu’elle fit d’adapter, pour son dernier long-métrage : Une vieille maîtresse. Anouk Aimée évoque son tout premier rôle : l’interprétation d’Alberte dans le film d’Alexandre Astruc Le Rideau cramoisi, en 1952, tiré de la nouvelle du même nom, extraite du recueil Les Diaboliques.
Un très beau documentaire du réalisateur et producteur Franck Sanson.
« L’art m’a apporté dans ma vie une passion dévorante … la nuit, le jour »
Sigried Mouraud
C’est aux portes du Cotentin que Sigried Mouraud travaille. Dans son atelier, place à son imaginaire, aux créations abstraites, ou elle ouvre les champs du possible, en offrant à celle ou celui qui regarde la liberté d’interpréter…
Parents artistes-peintres, c’est pourtant dans sa deuxième vie que S.M, commence à s’intéresser à la peinture. D’un manque, elle renoue avec l’amour du dessin, inculqué par ses parents. Puis, le « plongeon », une exposition en entrainant une autre, des rencontres confortent Sigried dans cette voie. Sa voie !
Une voie qui ne lui interdit rien dans sa passion créatrice, et de son amour de la matière, de son apport méditatif, et d’éclaircissements … Donner un sens à la vie !
De vies, de joies, de lumières, couteaux et pinceaux frôlent la matière dans un tourbillon de couleurs.
De forces aussi ! Sigried a une sclérose en plaque.
Lectures en Cotentin et Sigried dévoileront de beaux projets prochainement…
Tableaux visibles dans les expositions, en privé ou sur internet :
Priscilla Mignard lira quelques passages de son livre « L’étoile tombée d’un arbre » , le samedi 13 mai. Ainsi que , Yves Dewulf, Agnès Hémery, Stéphane Guenoun et Michel Lebonnois.
A l’occasion de la sortie de son nouveau roman «Mourir en mai», l’Airborne Muséum vous propose de rencontrer Stéphane Keller, lors d’une soirée lecture suivie d’un débat autour du thème de l’uchronie, cette liberté de réécrire l’Histoire.
Le point de départ d’une uchronie est une situation historique, des personnages ayant existé. L’auteur choisit de modifier le cours de l’Histoire pour en-suite imaginer les différentes conséquences possibles, ce qu’elle aurait pu être. Après un exigeant travail de documentation, pourquoi ? comment ? dans quelles limites ? un écrivain choisit de créer un chemin alternatif sont quelques-unes des questions que nous aborderons.
Stéphane Keller est scénariste pour le cinéma et la télévision (La Nouvelle Guerre des Boutons, La Vie devant Nous, Demain nous appartient, H, Un village français, Léa Parker), et également auteur de plusieurs romans historiques dont «Rouge Parallèle» , «Telstar», «L’affaire Silling» (Editions Toucan Noir).
«Mourir en mai» se déroule au printemps 1945. Un complot se trame pour éliminer De Gaulle, coupable de vouloir redonner à la France un lustre perdu aux premiers jours de mai 40. Entre polar et thriller, cette uchronie voit se croiser personnages fictifs et grandes figures de l’Histoire. Communistes, membres des services secrets américains, policiers français, politiciens véreux, fascistes en fuite, héros désabusés d’une guerre à peine terminée vont mener une ronde macabre au risque de déstabiliser un pays tout entier.
En collaboration avec la librairie d’Alauna, les associations Lectures en Cotentin et L’Horizon des Événements».
16h 18h30 : signature des livres de Stéphane Keller dans la boutique du musée.
Après un baccalauréat littéraire à Rambouillet dans les Yvelines. Je me suis dirigée vers La Sorbonne pour une année d’histoire de l’art. J’ai ensuite fait une école de journalisme (Institut européen de journalisme) dont j’ai été diplômé. Pour finir par une école de théâtre durant trois ans au studio Pygmalion. J’ai eu une petite participation dans un film de Guillaume Canet: « Nous finirons ensemble » ainsi que dans un court métrage pour Arte « Pourquoi pas » réalisé par Jean Rochefort. En septembre 2020, j’ai écrit mon premier récit « Papa » aux éditions Plon qui a été adapté au théâtre à la Scala de septembre 2022 à janvier 2023. Et je réalise en ce moment un documentaire sur les kiosques à journaux parisien.
Une amie qui n’avait jamais rencontré mon père m’a dit un jour, en parlant de lui : « Il aurait pu donner tout ce qu’il n’avait pas. » Elle avait raison. Il est rare, je trouve, qu’un personnage public soit en total adéquation avec la personne que l’on découvre dans la vie privée. J’ai donc écrit ce livre pour rendre autre chose qu’un hommage à mon père. Pour raconter des anecdotes, décrire sa sincérité sans calculs, sans plan de carrière, sans filets… la personnalité de ce père « connu par hasard, sans vouloir le devenir ». Un père qui aimait les autres non pour qu’on dise de lui : « Il est gentil Jean Rochefort », mais parce que les écouter l’intéressait et surtout lui était vital. Pourquoi papa est-il tant aimé ? Une seule réponse, en vérité, et un mot : la sincérité.
Mais lorsqu’un tel personnage disparait… comment faire son deuil ? Comment être digne de lui ? De quelle manière continuer à vivre, sans être hantée par les souvenirs mais sans pour autant oublier ? Comment trouver un compagnon de vie, une présence masculine qui prenne, en quelque sorte, la suite ? De quelle manière, se servir de sa transmission ? Que reste-t-il lorsqu’un tel père disparait ?