C’est avec émotion que nous annonçons le départ de Michel Castermans du Cotentin, qui retourne en Belgique après plusieurs mois d’engagement au sein de Lectures en Cotentin.
Son départ marque la fin d’une belle collaboration, mais son empreinte reste indélébile dans notre collectif. Michel a enrichi notre travail commun par son approche unique alliant art visuel et littérature.
Sa passion et son regard créatif ont renforcé nos projets et inspiré tous ceux qui ont eu la chance de travailler avec lui. Au-delà de son talent artistique, Michel a toujours apporté une énergie précieuse, favorisant les échanges et la collaboration. Même après son départ, son influence continue de vivre au sein de notre collectif.
Merci, Michel, pour ton engagement et l’impact durable que tu as eu sur Lectures en Cotentin. Tu resteras toujours une part essentielle de notre aventure.
Amateur de littérature, poésie et photographie, Michel Castermans est né en Belgique en 1956. Il a exercé une activité de neurologue jusqu’à sa récente retraite. Ces 20 dernières années, il a publié plusieurs ouvrages photographiques et a travaillé avec des écrivains tels Jérôme Charyn, Francis Dannemark, Joël Vernet, Philippe Grasset, Benno Barnard … Il aime associer textes et photographies. Il pratique maintenant principalement la photographie au sténopé. Il s’est récemment installé dans le Cotentin, non loin du Nez de Jobourg.
À l’approche de l’hiver, le Cotentin se pare de couleurs douces, offrant un spectacle naturel où la mer et la terre se rencontrent dans une harmonie pleine de mystère. Le mois de novembre, avec sa lumière tamisée et ses paysages changeants, est le moment idéal pour découvrir cette région sous un autre jour.
1. L’automne en Cotentin : une palette de couleurs
L’automne au Cotentin est marqué par des températures moyennes annuelles d’environ 11,5 °C, avec des amplitudes thermiques annuelles variant entre 14 °C et 15 °C. Les précipitations annuelles moyennes se situent entre 900 mm et 1 000 mm, avec des pics en janvier et juillet. Cette pluviométrie élevée favorise une végétation luxuriante, transformant les bocages, forêts et côtes en un tableau vivant de teintes chaudes. Les chênes, hêtres et autres arbres feuillus offrent des nuances de jaune, rouge et orange, tandis que la mer, en arrière-plan, se pare de reflets argentés. Les randonneurs apprécient particulièrement ce mois pour ses températures fraîches et son atmosphère sereine. C’est un moment parfait pour arpenter les sentiers des marais, du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, ou encore découvrir les îles anglo-normandes sous la brume.
2. Le littoral du Cotentin : entre calme et tempête
En novembre, la mer se fait plus capricieuse, battant les côtes du Cotentin avec des vagues puissantes. Les tempêtes d’automne apportent leur lot de grandeur et de mystère, transformant le littoral en un véritable théâtre naturel. C’est aussi une période propice pour observer les oiseaux migrateurs, qui viennent se poser sur les plages désertées. Les dunes de Biville ou le cap de la Hague deviennent des lieux où la nature, dans toute sa force, s’impose.
Un moment fort d’avant automne !
4. La cuisine d’automne : la chaleur des produits locaux
L’automne au Cotentin est aussi une fête pour les papilles. Les marchés locaux proposent une multitude de produits de saison : pommes, poires, châtaignes, champignons et bien sûr, les produits de la mer. Les moules de bouchot, les huîtres du Cotentin, et les poissons frais sont mis à l’honneur dans les restaurants et bistrots locaux. Un moment idéal pour découvrir la cuisine régionale, chaleureuse et réconfortante, qui invite à prendre son temps et à savourer l’instant.
Un novembre empreint de mystère et de beauté.
Que vous soyez un passionné de nature, un amateur d’histoire ou un fin gourmet, novembre au Cotentin est une invitation à la contemplation et à la découverte.
Les paysages, les événements culturels et la gastronomie de la région offrent une palette d’expériences uniques pour ceux qui cherchent à s’évader du quotidien et à se connecter à une nature brute et inspirante.
Le Cotentin, dans sa douceur automnale, rappelle que chaque saison possède ses propres charmes et que la beauté réside parfois dans les atmosphères les plus discrètes.
Le Platé même l’automne…
C’est un mois où les paysages semblent se suspendre dans le temps, offrant à ceux qui s’y attardent une immersion totale dans l’âme de la région.
Alors, à vos manteaux et vos chaussures de randonnée : l’automne Cotentinois vous attend.
Le Cotentin, avec ses paysages sauvages et ses côtes escarpées, est une terre d’histoires fascinantes, où se mêlent réalité et mysticisme. À chaque coin de rue, chaque falaise, chaque forêt, des récits oubliés, ou à peine murmurés, surgissent. Les contes et légendes du Cotentin transportent le lecteur dans un univers où l’imaginaire prend le pas sur la réalité.
1. Les fées des houles :
Dans le Cotentin, une légende raconte que les fées des houles, des créatures mystérieuses et intemporelles, habitent les grottes maritimes qui bordent la côte. Ces fées, parfois bienveillantes, parfois farouches, seraient capables de se transformer en brume ou de guider les marins perdus. Elles viennent en aide à ceux qui les respectent mais se montrent redoutables avec ceux qui osent troubler leur tranquillité. La mer, élément central de cette légende, devient à la fois un refuge et une menace.
2. Germain le Scot et le dragon de Flamanville: Une autre légende bien ancrée dans l’histoire locale raconte l’exploit de Germain le Scot, un saint qui, selon la tradition, aurait combattu un dragon qui terrorisait la région de Flamanville. Le monstre, redouté de tous, dévorait un enfant du village en sacrifice. Un jour de 448 , il débarqua d’Irlande près de cette faille pour vaincre la bête. Le monstre resta pétrifié en un bloc de granit, veiné par la rouille du minerai de fer qui faisait penser au sang des innocents sacrifiés. Ce conte mêle l’histoire religieuse à l’imaginaire populaire, une combinaison qui fascine encore aujourd’hui.
Le Trou Baligan , actuellement disparu suite à la construction de la centrale nucléaire de Flamanville.
3. Les naufrageurs du Cotentin: Les côtes du Cotentin ont également été le théâtre de nombreuses légendes de naufrageurs, ces personnages sombres et énigmatiques qui, selon les récits, provoquaient des naufrages afin de piller les navires en perdition. L’attrait de l’or et des trésors engloutis aurait ainsi conduit certains à user de subterfuges pour attirer les navires vers les écueils. Bien que les preuves historiques de ces pratiques restent floues, ces histoires alimentent l’imaginaire local et renforcent l’aura mystérieuse de la région.
4. Les trésors cachés de la mer :
Enfin, il est impossible de parler des légendes du Cotentin sans évoquer les trésors engloutis. Depuis des siècles, les pêcheurs et aventuriers affirment que des coffres remplis de pièces d’or reposent dans les fonds marins, vestiges des pirates, des marchands ou même des naufrages. Certaines îles du Cotentin sont réputées abriter ces trésors, et plusieurs chasseurs de trésors ont sillonné les côtes, à la recherche de ces richesses oubliées. Un patrimoine vivant et fascinant.
Les contes et légendes du Cotentin ne sont pas simplement des récits d’antan ; elles continuent de nourrir l’imaginaire des habitants et des visiteurs. Ces histoires font partie intégrante du patrimoine local et témoignent de la relation particulière entre la mer, les habitants et leur histoire. Le Cotentin reste un lieu où l’imaginaire et la réalité s’entrelacent, et chaque visiteur peut, à sa manière, ajouter sa propre pierre à l’édifice de ces récits séculaires. Ces légendes, vivantes et fascinantes, invitent à une exploration de la culture locale et offrent une belle occasion de se plonger dans l’univers mystérieux du Cotentin. Que vous soyez passionné de folklore, amateur d’aventure ou tout simplement curieux, ces histoires sont à découvrir, à partager, et à faire vivre à travers les générations.
Alors, la prochaine fois que vous arpenterez les falaises ou les landes du Cotentin, n’oubliez pas d’écouter le murmure du vent : peut-être y trouverez-vous des échos de ces histoires anciennes.
La rentrée littéraire est toujours un moment fort pour les lecteurs. Parmi les nouveautés de cette année, « Eve Melville, Cantique » de Justine Bo retient particulièrement l’attention.
« Et la voici, Eve Melville, sculptée d’un seul pan de glaise, pas un pli, pas une ride, pas un mot plus haut que l’autre, qui se redresse au milieu de Halsey Street, au milieu des voisins à leurs fenêtres et des enfants réunis sur la route vide, qui nous regarde un à un et qui murmure ma maison est noire »
Un matin d’août 2016, un cri déchire le cœur de Brooklyn : la maison d’Eve Melville a été peinte en noir pendant la nuit. Eve la tient de son arrière-grand-père, Solomon Melville, né esclave en Géorgie. Ce stigmate sur sa façade avive le souvenir. L’héroïne tranquille devient inquiétante, s’accroche à sa propriété comme à sa mémoire et se révolte contre les promoteurs qui défigurent le paysage de son enfance.
Entre l’affranchissement de Solomon et la furie d’Eve, ce roman entrechoque les mythologies américaines : la torture dans les plantations d’indigo, les spectres du Vietnam, l’apparition du sida et les émeutes qui secouèrent Brooklyn à l’aube des années 1990.
Dans une langue incantatoire, magnifique, puissante, ce cantique pour Eve Melville remonte aux racines d’un pays qui rejoue sans cesse ses batailles.
« Eve Melville, Cantique » est disponible dans les librairies locales et en ligne. À découvrir et à partager !
Le Cotentin a toujours été une terre de silence et de vent, un territoire où le temps semble suspendu, propice à l’écriture.
De Victor Hugo à Barbey d’Aurevilly, en passant par des auteurs contemporains, nombreux sont ceux qui ont trouvé ici une matière romanesque brute, un décor à la fois sauvage et intime, où les destins se façonnent à l’image des falaises : abrupts, tranchants, inévitables.
Mais qu’est-ce qui fait du Cotentin une terre littéraire ? Est-ce cette lumière changeante, ces paysages indomptés, ou bien l’impression d’être loin de tout, aux confins de la France, face à l’immensité de la mer ?
Ce mois-ci, avant la rentrée littéraire, nous vous proposons un voyage à travers ces écrivains qui ont puisé leur inspiration dans notre région.
1. Barbey d’Aurevilly : le Cotentin noir et passionné
Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889) est sans doute l’écrivain qui a le plus profondément inscrit le Cotentin dans la littérature. Ses récits, imprégnés de mystère et de passions interdites, se déroulent souvent dans les landes et les villages normands, où l’ombre des superstitions plane encore.
À (re)découvrir :
L’Ensorcelée : Œuvre majeure du « Connétable » .
Les Diaboliques : Nouvelles où la noirceur des âmes se mêle aux paysages brumeux du Cotentin.
📖 Pourquoi le lire en août ? Parce que ses descriptions de la lande et des tempêtes sont saisissantes et plongent dans une atmosphère parfaite avant l’arrivée de l’automne.
2. Victor Hugo et les travailleurs de la mer.
Si Victor Hugo n’a pas vécu dans le Cotentin, il a pourtant trouvé dans les îles anglo-normandes une inspiration proche des paysages de la Hague. Les Travailleurs de la mer raconte le combat d’un homme face aux éléments déchaînés, une lutte qui pourrait tout à fait se dérouler entre Goury et Port Racine.
📖 Pourquoi le lire en août ?
Parce que l’été est aussi le moment de plonger dans un roman d’aventure, où la mer est un personnage à part entière.
3. Écrivains contemporains :
Le Cotentin toujours vivant Le Cotentin n’appartient pas qu’aux écrivains du passé. Aujourd’hui encore, il inspire des auteurs qui en font le décor de leurs récits. Ce mois-ci, nous vous proposons de découvrir un écrivain ou une écrivaine du Cotentin qui s’inscrit dans cette tradition littéraire.
Isabelle Bois-CrasClaudie GallayJean-Pierre Montreuil / Stephan Cavelier
Claire Larquemain
Emeric de Monteynard
📖 Pourquoi le lire en août ? Parce que la littérature normande , française et francophone donc, ne se fige pas dans le passé, elle continue d’évoluer avec des voix nouvelles.
Lire et écrire en Cotentin : une invitation
L’été est aussi un moment propice à l’écriture. Que vous soyez en vacances ou simplement à l’écoute de votre environnement, pourquoi ne pas poser quelques mots sur le papier ? Imaginez une scène se déroulant sur une falaise battue par le vent, ou une rencontre dans un petit port où chacun semble cacher un secret. Et si vous avez un texte ou une impression à partager, nous serons ravis de les lire !
« Ecalgrain« , « Poèmes que t’as pas lus« , « La misère se porte bien « , un point commun ? Etre une collaboration littéraire et picturale . Une table ronde se tiendra le 2 août à 17h00 à la Chapelle du Château de Saint-Sauveur-le-Vicomte. L’occasion d’un échange offrant un aperçu unique de leurs collaborations et de leurs contributions respectives à l’art et à la littérature :
Pierre Juhel : L’Artiste du Bleu Pierre Juhel, peintre inspiré par les grands maîtres comme Cézanne et Delacroix … utilise le bleu comme sa marque de fabrique. Pour lui, le bleu symbolise la mer, les horizons lointains, l’infini, et la spiritualité. Juhel explore la beauté brute à travers ses croquis et dessins de la nature, capturant des paysages sauvages et mettant en lumière la quête perpétuelle de vérité qu’est la peinture.
Isabelle Bois Cras : Voyageuse Littéraire Isabelle Bois Cras, grande voyageuse ancrée dans le Cotentin, trouve dans cette région une source d’inspiration inépuisable pour ses romans. Animatrice de radio, co-fondatrice du Festival du cinéma Franco-Britannique, elle a enrichi sa perspective artistique avec des études en Histoire de l’Art et en communication culturelle. Ses œuvres, allant de l’épistolaire aux carnets de voyages puis aux romans, sont reconnues pour leur richesse en détails et en émotions.
Étienne Debré : L’Architecte-Illustrateur Étienne Debré, architecte de profession, allie ses compétences techniques et son amour pour l’art à travers ses aquarelles et encres. Il aime également illustrer des événements dans un style proche de la bande dessinée. Participant régulièrement à des expositions, Étienne Debré se distingue par une sensibilité artistique certaine.
Textes d’Isabelle Bois-Cras , illustrations d’Etienne Debré. ( Conception graphique du recueil par Léopoldine Cras ).
Michel Castermans : Photographe Autodidacte Michel Castermans, né en 1956 à Hasselt, en Belgique, et vivant à Bruxelles, est un photographe autodidacte. Il a affiné son art en assistant à des ateliers et conférences, et en collaborant avec des photographes professionnels. Son œuvre, caractérisée par une grande sensibilité à la lumière et à la composition, capte des instants de vie avec une profondeur remarquable.
Francis Dannemark : Un Écrivain Inoubliable Francis Dannemark, écrivain, romancier et poète belge francophone, né en 1955 et décédé en 2021, a marqué la littérature contemporaine avec ses œuvres sensibles et réfléchies. Ses romans et poèmes explorent la condition humaine avec une élégance et une profondeur remarquables. Francis Dannemark reste une figure incontournable de la littérature francophone, laissant un héritage littéraire durable.
Pour cette collaboration avec Francis Dannemark , 20 photographies de Michel Castermans.
Émeric de Monteynard : Une voix de la Poésie Moderne Émeric de Monteynard, poète français, a été encouragé dès son jeune âge par son professeur de français. Sa rencontre avec Emmanuel Muheim et son amitié avec Guillevic ont profondément influencé son œuvre. Vivant dans diverses régions de France avant de s’installer en Normandie, il est un auteur prolifique avec plusieurs recueils publiés grâce au soutien du Centre national du livre.
Poèmes d’ Emeric de Monteynard et croquis de Pierre Juhel.
Table ronde le 2 août à 17h00 à la Chapelle du Château de Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Photographe, Marie Celante prend en photos des coques de bateaux en plan serré, tellement serré qu’elles deviennent abstraites. Lors d’un passage à Brest, elle a aperçu un tableau de Mark Rothko sur une coque de bateau. Un rêve ! Ensuite, elle dédie de nombreux voyages à ces photos dans le but de les exposer. Chaque coque de bateau raconte une histoire. Elles sont recouvertes de cellules vivantes, de rouille, de lichen, dont l’image est en perpétuelle évolution…
Yana Lenchevskaia :
Yana Lenchevskaia, jeune russe réfugiée politique, est arrivée en France en 2016. Juriste de formation et fleuriste, Yana utilise le langage universel des fleurs pour s’exprimer. Les fleurs et l’art sont ses passions. Pour tenir, elle compte sur son métier de fleuriste, qu’elle exerce avec un plaisir renouvelé, et sur la photographie, qu’elle pratique avec tout autant de passion.
Né à Bruxelles , neurologue de formation et photographe Michel Castermans a publié plusieurs ouvrages photographiques qui allie poésie et littérature. Il a travaillé avec des écrivains tels Jérôme Charyn, Francis Dannemark, Joël Vernet, Philippe Grasset, Benno Barnard et partage une amitié forte avec l’immense photographe Bernard Plossu. Ces dernières années, il travaille en sténopé. Un travail fascinant.
Pierre Juhel :
Pierre Juhel,- cinquante ans de peinture cette année -, est un artiste profondément enraciné dans sa région natale, héritage de ses grands-pères dont un certain Hippolyte Mars. Ses tableaux, reconnaissables par leur bleu distinctif, sont des fragments de paysages , d’éléments …Ancien professeur , érudit, Pierre Juhel travaille en musique, écoutant des artistes comme Dylan, Springsteen, Cabrel, Cash, Murat…
Une immersion visuelle au Château de Saint-Sauveur-le-Vicomte, où la photographie de Marie Celante, la macrophotographie de Yana Lenchevskaia, les sténopés de Michel Castermans, et la peinture de Pierre Juhel se rencontrent du 29 juillet au 10 août 2024.